Retrouvez les dossiers d'actualité du mois par le Cabinet de recrutement R.C.V. Conseil :
- Pénurie de compétences : la grande inquiétude des chefs d'entreprise,
- Salaires : ce que l'inflation change pour les cadres,
- Les cadres plébiscitent les villes moyennes pour changer de vie,
- L'édito : "Paradoxe et thon rouge",
- La Chargée de recrutement du mois.
Spécialisé depuis plus de 23 ans dans les métiers du BTP, de l'Industrie, des Energies, des Services aux entreprises, de la Santé et de l'Immobilier, nous répondons à vos besoins sur les profils production, exploitation, études, commerciaux, techniciens, managers,… (www.rcv-conseil.com).
Paradoxe et thon rouge
C’est le grand paradoxe du moment : à l’heure où de nombreux nuages s’amoncellent sur l’économie mondiale et particulièrement sur l’économie française, recruter n’a jamais été aussi difficile.
Les chefs d’entreprise indiquent que leur plus grande difficulté actuelle est de recruter (83 % d’entre eux et 94 % d’entre eux dans le secteur de la construction).
Avant les pénuries de matières premières ou de produits manufacturés, la France manque d’abord de bras et de cerveaux.
Triste conséquence d’un pays qui a abandonné :
- toute politique familiale notamment de soutien à sa natalité endogène,
- toute politique d’éducation nationale où le nivellement par le haut est devenu le nivellement par le bas, où l’offre de main d’œuvre est quantitativement et qualitativement en décalage total avec les besoins du marché,
- sa politique de solidarité qui s’est transformée en assistanat généralisé,
- son industrie, son agriculture, ses infrastructures, sa souveraineté,…
Le chasseur de têtes, dans ce contexte, ressent surement la même frustration que le pêcheur de thon rouge de Méditerranée face à la raréfaction de sa ressource dont il n'est pas responsable… Après les quotas de pêche, les quotas de chasse... de têtes ?
Régis de la CROIX-VAUBOIS
Président
La Chargée de Recrutement du mois
Nathalie ORLIAC : Titulaire d'une Maitrise en Droit privé (1993) et d'un D.E.A. de Droit social (1994) obtenus à Paris 2 Assas, elle a été Responsable Ressources Humaines en établissements bancaires de 1995 à 2006. Elle est Chargée de recrutement chez R.C.V. Conseil depuis 2008 en charge des secteurs énergies notamment dans les installations en génie électrique et en génie climatique.
3 questions à Nathalie ORLIAC :
De nombreux indicateurs économiques virent au rouge, mais la principale difficulté rencontrée par les entreprises en France actuellement semble être le recrutement ; confirmez-vous ce constat ?
Que ce soit dans les TPE, les PME ou les grands groupes, les chefs d'entreprise se lamentent : ils ne trouvent plus de salariés. Sur le site de Pôle emploi, près de 800.000 offres d'emplois restent non pourvues, soit le double du niveau d'avant la crise.
Depuis le retour à la normale de l’après crise sanitaire, nous remarquons effectivement en France, mais aussi en Europe, que les salariés ne veulent plus travailler comme avant. Plus question d'accepter des horaires décalés, une présence sur site à temps plein, le soir tard. Plus envie de perdre des heures dans les transports par exemple.
Et ce constat ne se fait plus seulement dans les secteurs pénuriques comme nous le rencontrions dans notre activité chez R.C.V. Conseil mais bien dans tous les métiers. La pandémie a complétement modifié le rapport au travail ; on constate que les travailleurs peu qualifiés ne veulent plus des horaires et des salaires trop bas et qui s'en remettent au travail non déclaré, ou encore que les cadres et ingénieurs refusent désormais de « perdre leur vie à la gagner » et préfèrent gagner moins et profiter de leur temps libre..
Enfin, on constate un véritable changement dans les mentalités : les recrutements deviennent complexes. « Plus qu'avant la pandémie, les cadres, les jeunes mais aussi les seniors recherchent du sens à leur activité », souligne encore Benoît Serre, le vice-président de l'ANDRH, l'Association nationale des directeurs des ressources humaines.
Comment voyez-vous la situation évoluer à échéance de la rentrée prochaine ?
Nous pouvons alors y voir du positif : les perspectives d'embauches pour fin 2022 sont en hausse et connaissent une nette amélioration par rapport à l'an passé. 93% des employeurs prévoient d'embaucher cette année, 51% pour remplacer du personnel, et 41% prévoient d'embaucher pour de nouveaux postes. Pour les recruteurs, les candidats seront à séduire et à convaincre avec encore plus de ténacité, mais cela ouvre de belles perspectives pour celui qui voudra sortir de sa zone de confort.
Dans un tel contexte de pénurie de profils où ceux-ci risquent d’être de moins en moins ouverts à changer d’employeur, comment les entreprises peuvent-elles réussir leurs recrutements ?
Afin d’attirer des nouveaux talents, mais aussi de les garder, il est nécessaire et essentiel de fluidifier et moderniser le processus de recrutement, favoriser et prendre du temps avec le nouvel embauché sur son intégration, sensibiliser et former davantage les managers. Il faut accepter aujourd’hui de donner plus de flexibilité au travail et développer de nouveaux modes de collaboration.
Plus que jamais les recruteurs, et surtout les chefs d’entreprise et managers vont devoir mettre en place du management positif, afin que le nouvel embauché s’implique dans le projet présenté et qu’il puisse donner un sens professionnel à ce qu’il réalise dans l’entreprise. Le chef d’entreprise devra lui parler encore davantage des valeurs de l'entreprise, promouvoir l'ambiance, entretenir une culture d'entreprise positive.
Certains employeurs l’ont déjà compris et ont réalisé cette petite révolution, et cela fait des recrutements réussis et des collaborateurs heureux de travailler !
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R.C.V. Conseil, l'ensemble de nos prestations :
- Recrutement,
- Prestation de Chasse (contrat de mission),
- Dossier d’Evaluation (approche directe),
- Prise (contrôle) de références,
- Bilan de compétences (formation),
- RPO (externalisation du recrutement),
- Outplacement (reclassement),
- Conseil en orientation et recherche d’emploi (formation),
- Portage salarial,
- Test de personnalité ou d’aptitude.
N'hésitez pas à nous consulter.
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Notre Cabinet sera fermé du 1er au 12 août 2022 inclus. Nous serons ravis de vous retrouver dès le 16 août et vous souhaitons d'excellentes vacances si vous avez la chance d'en prendre.
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Pénurie de compétences : la grande inquiétude des chefs d'entreprise
Plus d'un patron sur deux juge l'environnement de son entreprise incertain, selon un sondage de Viavoice et du Cabinet Les Temps Nouveaux pour Sopra Steria Next et « Les Echos ». Les enjeux de recrutements et de demandes salariales viennent en tête de leurs préoccupations (avec Les Echos).
Le gouvernement réclame aux acteurs économiques de prendre leur part dans la lutte contre l'inflation et la défense du pouvoir d'achat des Français. Mais y sont-ils prêts ? Un sondage auprès de chefs d'entreprise représentatifs des PME et ETI françaises de plus de 100 salariés réalisé par l'institut Viavoice et le Cabinet Les Temps Nouveaux pour Sopra Steria Next, « Les Echos » et Radio Classique apporte quelques réponses. Et d'abord celle-ci : les dirigeants estiment aujourd'hui manquer de visibilité.
Ils sont en effet 53 % à déclarer que l'environnement de leur entreprise est incertain et 47 % à le considérer comme « imprévisible ». Pour 41 % d'entre eux, ce climat offre des opportunités, mais plus d'un quart n'hésitent pas à dire qu'il est « anxiogène ».
Recrutements et approvisionnement
« Les crises, nous le savons, ont la capacité d'accélération de l'histoire. Ce que nous dit cette étude, c'est que nous vivons plusieurs accélérations dans le même temps et, nous le savons, les recettes d'hier ne sont plus la bonne réponse. Un champ d'opportunités, tout autant que de crispations, s'ouvre », analyse Philippe Muller, associé chez Sopra Steria Next.
La préoccupation qui s'impose le plus concerne les collaborateurs. Les chefs d'entreprise citent à 83 % la problématique « des recrutements de plus en plus difficiles et des pénuries de compétences ». Cette part monte à 94 % dans la construction et 76 % dans les services.
Par ailleurs, 60 % des dirigeants déclarent que la pénurie dans la chaîne d'approvisionnement en matières premières ralentit la croissance de leur entreprise. La proportion est de 79 % dans l'industrie.
Dans un contexte de pression inflationniste, 27 % des patrons évoquent des demandes salariales difficiles à satisfaire. L'engagement à la baisse des salariés (17 %) constitue un autre sujet d'inquiétude.
Dans ces conditions, la priorité est de maintenir la rentabilité (68 %), avant de développer le chiffre d'affaires (50 %).
Relocalisation de la production
« Le point majeur de cette étude, et sans doute le point de basculement des entreprises vers une transformation plus intense, tient en deux chiffres : 80 % pensent que les attentes de leurs clients changent au point d'être amené à changer la promesse de leur entreprise, et 92 % qu'il faudra plus et mieux fidéliser leurs collaborateurs, pour faire face à la pénurie bien sûr, mais pour tenir cette nouvelle promesse surtout », souligne Philippe Muller.
Quels changements et leviers d'action sont envisagés par les chefs d'entreprise ? Près d'un sur deux évoque une transformation des compétences des cadres pour s'adapter au travail à distance, la même proportion cite une nécessaire transition pour réduire l'empreinte carbone de l'entreprise. En revanche, seulement 9 % des dirigeants parlent d'une relocalisation de la production ou des services en France.
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Salaires : ce que l'inflation change pour les cadres
En 2022, 60 % des cadres pourraient bénéficier d'une augmentation, selon l'Apec. Ceux qui expriment une insatisfaction sur leur salaire sont toutefois de plus en plus nombreux (avec Les Echos).
Le pouvoir d'achat est aussi une préoccupation majeure pour les cadres. Comme pour tous les Français. Alors que l'inflation, en France, s'envole, les employeurs sont poussés à réagir. Au mois de mai dernier, 41 % des cadres avaient déjà reçu une augmentation salariale, selon le baromètre 2022 de la rémunération des cadres de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), publié le 30 juin dernier.
Un chiffre pas très éloigné de celui constaté sur l'ensemble de 2021 (46 %) et qui laisse présager une année « historique » : « 60 % des cadres pourraient être augmentés en 2022 », estime son directeur général, Gilles Gateau.
Hausse de 2 % en 2021
Cela ne suffira pas forcément à leur remonter le moral. Face à une inflation plus forte et déjà plus longue qu'attendue, « le sentiment de perte significative de pouvoir d'achat devrait logiquement progresser », selon l'Apec. Sans même parler de la rancoeur de ceux qui n'ont pas eu de progression de salaire. L'insatisfaction monte d'ailleurs chez les moins de 35 ans - en mai, elle concernait 29 % d'entre eux, un chiffre en hausse de 5 points sur un an. Ces derniers considèrent qu'il s'agit du « deuxième plus important motif d'insatisfaction derrière les perspectives de carrière dans l'entreprise ». Les 35-54 ans sont également remontés (27 %, + 4 points)
Les cadres ne sont pas concernés par les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui, en période de forte inflation, tiennent compte de la hausse des prix. Ils font l'objet de mesures d'augmentation individuelles. Après trois années de stagnation, leur rémunération médiane (en intégrant la partie fixe et variable de leur salaire) a atteint 51.000 euros l'an dernier, soit une progression de 2 % sur un an.
Après une année 2020 sous le signe du Covid, l'année 2021 a permis un premier rattrapage. Ainsi, les cadres augmentés ont été quasiment aussi nombreux qu'avant la pandémie (46 % contre 48 % en 2019).
Comme toujours, la mobilité externe est restée payante. Deux cadres sur trois ayant changé d'entreprise sans passer par la case chômage ont vu leur rémunération grimper. Mais les employeurs n'ont pas été en reste. Face aux difficultés à recruter, ils ont récompensé les mobilités internes par des hausses salariales. Près de deux cadres sur trois (63 %) ayant changé de poste en interne ont ainsi vu leur rémunération grimper, alors que moins d'un cadre sur deux resté au même poste était augmenté.
Les jeunes particulièrement bien traités
Le tableau brossé par l'Apec met aussi en évidence que les moins de 30 ans, qui avaient été très éprouvés par la crise sanitaire, ont globalement été mieux traités : 63 % d'entre eux ont obtenu une augmentation de salaire en 2021. Et pour les retenir dans l'entreprise, des hausses ont été attribuées à la plupart de ceux qui ont bougé (83 %).
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Les cadres plébiscitent les villes moyennes pour changer de vie
Plus de deux tiers des cadres seraient prêts à quitter les grandes villes pour s'installer dans les zones péri-urbaines. Une envie d'ailleurs au sortir de la crise sanitaire portée par le télétravail et des prix immobiliers attractifs. Un choix qui n'est pourtant pas si simple à mettre en oeuvre (avec Les Echos).
La crise sanitaire a résolument changé les codes. « 70 % des cadres franciliens - 54 % de l'ensemble des cadres - envisageraient de travailler dans une autre région », rapporte l'Apec selon des chiffres publiés fin 2021.
« Certains évoquent le sujet lorsqu'ils pensent à changer de métier ou de secteur, voire à faire évoluer leur poste, explique Adeline Ferreira, consultante au centre de Paris-République de l'Apec. Pour d'autres, se rapprocher de leur région d'origine est une priorité. Quitte à faire des concessions sur l'intérêt du poste, du secteur ou du métier. Enfin, il y a des cadres qui prévoient de s'installer en région pour créer leur entreprise. » Alors, pourquoi donc cette « envie d'ailleurs » ?
Deux jours de télétravail hebdo
« Pour une grande partie des urbains, la ville génère un grand mal-être. Trop de bruit, trop de pollution, trop d'agitation... En 2020, 19 % disent avoir envie de nature, dont 24 % chez 25-34 ans », analyse Rémy Oudghiri, directeur de Sociovision, la branche prospective de l'Ifop. L'Apec renchérit : deux tiers des cadres franciliens désirent jouir d'un cadre de vie plus proche de la nature, accéder à un logement plus spacieux, raccourcir les temps de transport, renouer avec les attaches amicales ou familiales, baisser le coût de la vie.
Cette envie d'ailleurs se confirme avec la pérennisation du télétravail. En effet, 68 % des entreprises, estime une enquête 2021 de l'Association nationale des DRH, prévoient de l'instaurer au moins deux jours par semaine. Selon une étude Opinion Way de juillet 2021, 38 % des collaborateurs se disent prêts à changer d'employeur en cas de retour au présentiel à 100 %. Cette menace bondit à 57 % chez les moins de 35 ans.
Une chose est sûre : « La métropole reste un lieu indispensable où nous ne sommes plus obligés d'habiter », constate le sociologue Jean Viard dans la cinquième édition du baromètre d'Arthur Loyd sur l'attractivité des métropoles françaises et la résilience des territoires, publiée fin 2021.
L'immobilier devient abordable
Alors, à quels territoires profite cette « envie d'ailleurs » ? « Plus les villes sont denses, moins elles sont attrayantes. Le Covid-19 a renforcé l'attractivité des villes moyennes », relève Arabelle Chambre-Foa, directrice de projet à La Fabrique de la Cité qui, ces deux dernières années, a réalisé 70 visites territoriales.
Argument massue, l'immobilier dans ces villes moyennes est jusqu'à six fois moins cher qu'à Paris, indique le baromètre d'Arthur Loyd. La maison de 100 m² (1.380.000 euros à Paris) se négocie à 124.000 euros à Valenciennes et à 158.000 euros à Poitiers qui se trouvent chacune à moins de deux heures en train de la capitale.
Comptez moins de 200.000 euros pour Le Mans, Beauvais, Chartres et Rouen. Et moins de 225.000 euros à Amiens, Nancy, Orléans, Reims, Lille, Compiègne et Metz, le prix de la maison atteint 200.000 euros. A Caen, Angers, Tours et Dijon le prix reste en dessous de 250.000 euros. Autre argument : pour environ 300 euros, le nouvel abonnement « télétravail » de la SNCF place le billet au départ d'Arras, Lille, Reims ou Tours vers Paris à moins de 14 à 17 euros. De quoi faire l'aller-retour dans la journée deux à trois fois par semaine.
Dynamiser les centres-villes
En prévision d'un éventuel exode urbain, « les villes moyennes situées dans des régions qui étaient déjà très prisées ont vu le nombre des cessions immobilières augmenter. Les maisons de ville ont été cédées en une ou deux semaines », remarque Arabelle Chambre-Foa. Il en résulte une flambée des prix « qui peut freiner le passage à l'acte. Il risque d'y avoir beaucoup de frustrations », prévient Rémy Oudghiri.
« Une meilleure qualité de vie hors des grandes villes, c'est un mythe ! La réalité est plus complexe, souligne François Taulelle, professeur de géographie, aménagement et urbanisme à l'Institut national universitaire Champollion à Albi. Certes, les villes cherchent à revitaliser leur centre abandonné au profit de la périphérie, notamment avec le programme Action coeur de ville de la Banque des territoires qui vise 222 villes.
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Toute l’équipe du Cabinet R.C.V. Conseil :
Gwénaëlle, Régis, Sixtine, Marie, Coline, Marc-Henri, Marie, Nathalie, Flavie, Louis-Marie et Amélie se tient à votre disposition.
Bien cordialement,
Régis de la CROIX-VAUBOIS
Président
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